Ozonothérapie

L’utilisation thérapeutique de l’oxygène ozoné a débuté en 1870 en Allemagne. Son intégration en médecine vétérinaire a une trentaine d’années.

De toutes les thérapeutiques qualifiées de « non conventionnelles », l’ozonothérapie est probablement la seule dont le mode d’action est scientifiquement aussi largement documenté, de très nombreuses études attestant également de son efficacité et de son innocuité.  L’administration d’oxygène ozoné peut se faire par voie sanguine, intramusculaire, sous-cutanée, ou par bagging, cupping, injection intra-discale, utilisation d’huile et d’eau ozonées. Les indications sont tellement nombreuses qu’il convient sans doute de parler ici de « modificateur de la réponse biologique » plutôt que de traitement.

Bénéfices…

Une fois choisies la voie d’administration et la concentration d’ozone dans l’oxygène,  l’animal peut bénéficier des effets suivants :

Inactivation d’agents pathogènes (virus, bactéries, champignons, protozoaires), sans action agressive sur les tissus
• Régulation de processus enzymatiques et action anti-oxydante. L’ozone est extrêmement oxydant, or son utilisation médicale maîtrisée entraîne un effet globalement antioxydant et une amélioration de l’utilisation de l’oxygène dans tous les tissus. La détoxication est également favorisée.
• Régulation immunitaire : activation en cas de faiblesse, inhibition et régulation dans les processus allergiques
• Action cicatrisante. Ce point est particulièrement appréciable dans les cas d’inflammation articulaire chronique où l’utilisation répétée des corticoïdes se heurte à l’inconvénient de la dégradation tissulaire lors du renouvellement des injections. L’ozonothérapie est ici anti-inflammatoire ET cicatrisante.

La synergie…

L’ozonothérapie est synergique d’autres thérapeutiques de façon assez générale. Je l’emploie d’ailleurs rarement seule. Toutefois il me parait important de proposer une liste de cas où sa mise en oeuvre pourrait apporter un avantage, en terme d’efficacité et d’innocuité par rapport aux traitements dits « de référence », en substitution ou en complément.
• En médecine équine : piroplasmose aiguë et chronique, pathologies respiratoires obstructives, infections chroniques (métrites, bronchites), sarcoïdes, tendinites, uvéites et ulcères cornéens, traitement des plaies, indications dermatologiques avec dysfonction immunitaire …
• Pour les chiens, chats et NAC : tendinites aigües et chroniques, séquelles d’accidents vasculaires cérébraux et d’embolies fibrocartilagineuses, pathologies ophtalmologiques, traitement des plaies, indications gériatriques en général, maladies dégénératives et toutes pathologies chroniques accompagnées de troubles trophiques et de syndrome oxydatif (insuffisance rénale)…
•  Pour chevaux et chiens, en médecine sportive, l’oxygène ozoné améliore les processus énergétiques cellulaires et donc la résistance musculaire à l’effort.

L’expérience…

 Cette liste est basée sur l’expérience de vétérinaires du monde entier, modestement confirmée depuis 2020 par mes expériences personnelles. Ce n’est pas une promesse de guérison, juste un intérêt pour un outil thérapeutique efficace, non dangereux, qui s’intègre naturellement dans la démarche que j’ai choisie en commençant à exercer : observer l’animal malade et proposer des solutions thérapeutiques adaptées aux mécanismes physiologiques concernés, en favorisant les processus naturels d’autoguérison à chaque fois que c’est possible.

           Je remercie les vétérinaires référents qui m’accompagnent avec curiosité et confiance sur ce chemin de découverte. Pour en savoir plus, voici un article complet (en Anglais)